| Idées principales | Détails |
|---|---|
| Définition du métier | Devenir spécialiste du soin des arbres en réalisant diagnostics et interventions adaptées au patrimoine arboré. |
| Compétences requises | Maîtriser la biologie végétale, les techniques de grimpe et les outils spécifiques en respectant les normes de sécurité. |
| Parcours de formation | Suivre le Certificat de Spécialisation Arboriste Élagueur sur un an, alternant 17 semaines en centre et 35 en entreprise. |
| Contenu pédagogique | Étudier la botanique, les techniques de grimpe, les interventions spécifiques et la gestion de la sécurité. |
| Perspectives d’emploi | Accéder à un secteur en demande croissante avec possibilités d’évolution vers des postes de chef ou d’entrepreneur. |
| Rémunération | Commencer avec environ 1 440 euros nets mensuels, pouvant atteindre 1 725 euros avec l’expérience. |
Je me souviens encore de ma première ascension dans un chêne centenaire. Les mains tremblantes, le harnais de sécurité me semblait trop lâche, et pourtant, quelle sensation enivrante lorsque j’ai atteint les premières branches maîtresses ! C’était il y a plus de trente ans, et aujourd’hui, je partage cette passion avec de futurs arboristes dans mon centre de formation. Si vous êtes attiré par la nature et cherchez une profession alliant technique et respect du vivant, la formation d’arboriste élagueur pourrait bien être votre vocation.
Qu’est-ce que le métier d’arboriste élagueur ?
L’arboriste élagueur est un spécialiste de l’entretien et du soin des arbres. Son travail va bien au-delà de la simple coupe : il réalise des diagnostics précis, préconise des interventions adaptées et prend soin du patrimoine arboré. J’aime souvent comparer notre métier à celui d’un médecin des arbres, tant notre approche doit être à la fois précise et respectueuse.
Ce métier exige une excellente condition physique et une connaissance approfondie de la biologie végétale. Nous intervenons sur des sites variés : parcs municipaux, propriétés privées, alignements urbains ou encore forêts. Chaque intervention est unique, c’est ce qui rend ce métier si passionnant.
Un jour ordinaire peut vous amener à grimper à plus de 30 mètres de hauteur pour réaliser une taille douce, à consolider un tronc fragilisé, ou encore à procéder à l’abattage délicat d’un sujet malade. Je me rappelle cette intervention sur un peuplier ancien à Chartres, dont les branches menaçaient une école. La précision de notre travail avait fasciné les enfants qui nous observaient depuis leur cour de récréation.
Les compétences requises pour exercer ce métier sont multiples :
- Connaissances en biologie et pathologie végétale
- Maîtrise des techniques de grimpe et de déplacement
- Habileté avec les outils spécifiques (tronçonneuses, etc.)
- Respect rigoureux des normes de sécurité
- Sens de l’organisation et du travail en équipe
Les formations disponibles pour devenir élagueur grimpeur
Le Certificat de Spécialisation (CS) Arboriste Élagueur constitue la voie royale pour accéder à cette profession. Cette formation de niveau 5 (équivalent CAP/BEP) se déroule sur environ une année et alterne théorie et pratique. Je recommande vivement cette formation qui offre une approche complète du métier.
Pour intégrer cette formation, vous devez généralement posséder un diplôme dans le domaine agricole, paysager ou forestier (CAP, BEP, Bac Pro). La formation peut s’effectuer en initial, en continu, en alternance ou en apprentissage selon vos contraintes personnelles et professionnelles.
Voici la structure typique d’une formation CS Arboriste Élagueur :
| Modalité | Durée | Organisation |
|---|---|---|
| Centre de formation | 17 semaines | Cours théoriques et pratiques |
| Entreprise | 35 semaines | Mise en application professionnelle |
Des formations courtes spécialisées existent également pour les professionnels en activité souhaitant compléter leurs compétences. Elles peuvent durer de 5 à 20 jours et sont souvent financées par des organismes comme le FAFSEA pour les salariés du secteur privé, ou le CNFPT pour les agents des collectivités territoriales.
La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) représente une autre voie d’accès au diplôme pour les personnes justifiant d’au moins une année d’expérience dans le domaine. J’ai accompagné plusieurs professionnels dans cette démarche qui requiert la préparation d’un dossier détaillé et le passage devant un jury.
Le contenu des formations d’élagueur
La formation d’arboriste élagueur couvre un vaste champ de compétences techniques et théoriques. Comme formatrice depuis près de quinze ans, j’ai pu observer l’évolution des programmes pour s’adapter aux nouvelles connaissances et aux exigences de sécurité accrues.
Les formations sont généralement organisées en unités capitalisables (UC), permettant d’acquérir progressivement les compétences nécessaires. Les aspects fondamentaux abordés comprennent :
- Les connaissances botaniques et le diagnostic : identification des espèces, détection des maladies, évaluation de l’état sanitaire
- Les techniques de grimpe et de déplacement : utilisation des cordes, systèmes d’ancrage, progression dans l’arbre
- Les interventions techniques : tailles diverses, haubanage, abattage contrôlé, démontage
- La sécurité : prévention des risques, secourisme, réglementation
- L’organisation du travail : préparation de chantier, gestion d’équipe, relation client
Les formations intègrent également des modules spécifiques comme le SST (Sauveteur Secouriste du Travail) et le GSA (Grimpeur Sauveteur dans l’Arbre). Ces certifications complémentaires sont essentielles pour intervenir en toute sécurité face aux situations d’urgence que j’ai pu rencontrer au cours de ma carrière.
Perspectives professionnelles après une formation d’élagueur
Les débouchés pour un arboriste élagueur diplômé sont variés et offrent de belles opportunités d’évolution. Le secteur connaît une demande croissante, portée par la prise de conscience environnementale et la valorisation du patrimoine arboré en milieu urbain.
Un élagueur débutant peut prétendre à un salaire brut annuel entre 21 600 et 22 000 euros, soit environ 1 440 euros nets mensuels. Avec l’expérience, cette rémunération peut atteindre 26 000 euros bruts annuels (1 725 euros nets mensuels). Ces chiffres peuvent sembler modestes au regard des compétences requises et des risques encourus, mais la passion et la liberté qu’offre ce métier compensent souvent cet aspect.
Les évolutions de carrière possibles sont nombreuses après quelques années de pratique. Vous pourrez accéder à des postes de chef d’équipe puis de chef de chantier, créer votre propre entreprise, ou encore intégrer la fonction publique comme gestionnaire du patrimoine arboré ou technicien de l’arbre urbain.
Ce métier présente ses avantages et ses défis. Travailler en extérieur, dans des environnements variés, avec une grande autonomie constitue un privilège rare. L’esprit d’équipe y est fort, presque familial. Toutefois, il faut être conscient qu’il s’agit d’une des professions les plus à risque, soumise aux aléas météorologiques et exigeant un engagement physique constant.
